Ma soeur vient d’être emportée par un cancer. Je n’ai pas pu lui tenir la main et lui dire, une dernière fois, combien je l’aimais, car elle est morte au Canada, alors que je vis en France.
La moindre des choses est que je fasse ici son éloge.
D’abord et avant tout, Christine était ma grande sœur. Neuf ans nous séparaient mais nous avons toujours été très proches. Elle a été mon idole pendant toute mon adolescence, celle à qui j’aurais voulu ressembler, et dont j’enviais l’immense talent. J’étais si fière d’elle !
Déjà adolescente, elle composait des chansons et s’accompagnait à la guitare. Elle compte parmi les pionnières de l’époque des boîtes à chansons où elle a partagé la scène avec les plus célèbres de nos chanteurs. Mais elle n’a pas écrit que pour elle. Des dizaines d’interprètes québécois et français ont connu le succès grâce à ses chansons, comme on peut le voir sur cette page:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Christine_Charbonneau
J'’ai le cœur plein de larmes mais malgré la tristesse qui m’étrangle la gorge, j’ai la certitude que Christine ne restera pas que dans la mémoire de ses quatre enfants, des hommes qui l’ont aimée, et de sa famille. Ses chansons, ses livres, ses tableaux, car elle peignait aussi avec talent, sont autant de souvenirs d’elle que ses compatriotes partageront encore longtemps.
Christine était persuadée que la mort n’est qu’un passage vers une autre lumière. Elle savait qu’elle retrouverait ceux qui sont partis avant elle et de ce fait, elle n'avait pas peur de mourir.
Christine, si ce que tu croyais est vrai, alors tu sais que je t’aime et que tu me manques déjà…
Ta petite sœur. XXX
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