« Chiche ! » C’est par ce mot que l’aventure commence lorsque je mets Marie Godard au défi d’écrire à son tour un roman érotique après la publication de L’Arrière-boutique de son compagnon Nicolas Marssac.
Quelques années plus tard, je reçois le manuscrit de Marie Godard, Échanges virtuels, un texte malicieux et pervers où elle s’imagine au centre d’une relation triangulaire entre elle, son mari et leur éditeur commun. Sous sa plume enfiévrée, les
hommes deviennent vite les jouets de cette femme envoûtante qui se régale de leur rivalité qu’elle attise pour mieux être comblée…
L’envoi du manuscrit était accompagné d’un billet : « Je me suis mise à nu, ou devrais-je dire, foutue à poil ? Cela n’a pas été facile au début, mais on y prend
vite goût. Vous verrez que je me suis lâchée et j’espère que vous vous en amuserez autant que moi. Mais au bout du compte, c’est votre faute car vous n’aviez qu’à ne pas me lancer ce défi !
»
Je dois reconnaître que le résultat m’a troublé comme rarement et je me suis trouvé en face d’un grand texte érotique, puissant et vrai, fantasmatique et
excitant. Un texte dans lequel l’auteur a mis sa chair, ses pulsions, ses désirs, ses délires…